Côte d’Ivoire-AIP/ Covid-19: Le Partenariat RBM lance un appel mondial pour l’amélioration de la protection des femmes enceintes contre le paludisme en Afrique

Abidjan, 07 oct 2020 (AIP)- Le Partenariat Roll back malaria (RBM) a lancé, mardi 6 octobre 2020, un appel pressant à l’intention des dirigeants et des décideurs en matière de santé en Afrique pour améliorer la protection de millions de femmes enceintes et leurs nouveau-nés face aux conséquences dévastatrices du paludisme pendant la grossesse, en cette période de Covid-19.

Dans un communiqué transmis à l’AIP, le Partenariat RBM indique qu’au moment où la pandémie de Covid-19 continue de faire des ravages, des millions de personnes, en particulier des femmes enceintes et des enfants en Afrique subsaharienne, sont à la merci du paludisme. Une situation causée par des perturbations engendrées par la pandémie dans les services de santé de base, comme les soins prénatals et le diagnostic et le traitement du paludisme.

Le Partenariat RBM a de ce fait décidé de réagir en lançant l’appel à l’action « Speed Up Scale Up (Accélérer le passage à échelle) », avec pour objectif d’étendre l’accès aux traitements préventifs intermittents pendant la grossesse (TPIg) en procurant un minimum de 3 doses d’antipaludique de qualité (sulfadoxine-pyriméthamine ou SP) à toutes les femmes éligibles en Afrique subsaharienne d’ici 2025.

Les gouvernements et les responsables de la santé sont également invités à soutenir les efforts de prévention, de dépistage et de traitement du paludisme chez les femmes enceintes et les autres populations à risque, de manière à ce que la réponse à la pandémie de Covid-19 ne compromette pas la fourniture de services vitaux.

Le paludisme maternel est l’une des principales causes de la mortalité infantile, le ralentissement de la croissance chez les enfants et des mortinaissances en Afrique subsaharienne. 20% des mortinaissances en Afrique subsaharienne, chaque année sont causés par le paludisme maternel.

Quelque 11 millions de femmes enceintes en Afrique subsaharienne ont en effet été contaminées par le paludisme en 2018 (29 % des grossesses), ce qui a engendré une insuffisance pondérale à la naissance chez près de 900 000 enfants.

Si les progrès de ces dernières années sont indéniables note le communiqué, plus des deux tiers des femmes éligibles de 36 pays d’Afrique subsaharienne n’avaient pas reçu dans son intégralité le traitement préventif intermittent contre le paludisme pendant la grossesse en 2018.

(AIP)

eaa/cmas

AIP Adiaké

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *