Côte d’Ivoire-AIP/Inter/Violences au Nigéria: la communauté internationale appelle à l’apaisement

Abidjan, 22 oct 2020 (AIP)- Plusieurs organisations dans le monde ont appelé mercredi 21 octobre 2020 à l’apaisement suite aux violences éclatées  mardi 20 octobre à Lagos, au Nigéria, et qui ont fait 12 morts selon l’ONG Amnesty International.

Dans un communiqué publié mercredi 21 octobre, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a fermement « condamné ces violences au Nigéria, appelant à la désescalade ». Il s’est également félicité de « la décision par le gouvernement fédéral de dissoudre la Brigade spéciale de répression des vols (SARS) », une unité controversée de la police à l’origine du mouvement de protestation entamé début octobre.

Moussa Faki Mahamat a par ailleurs appelé « les acteurs politiques et sociaux à rejeter l’utilisation de la violence et à respecter les droits humains et l’État de droit », les encourageant à « trouver des réformes durables et concrètes, » selon le communiqué, repris par des médias internationaux.

Le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nana Akufo-Addo, par ailleurs Président du Ghana, a échangé avec le président nigérian Muhammadu Buhari au sujet des violences dans le pays frère. Sur twitter, il a déclaré que la violence, que ce soit de la part des manifestants ou du gouvernement, ne peut arranger la situation actuelle du Nigéria. « Je me joins à toutes les personnes bien intentionnées pour appeler au calme et à l’utilisation du dialogue pour résoudre l’impasse #ENDSARS au Nigéria », a déclaré le président ghanéen.

En outre, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a appelé ce mercredi 21 octobre à « la fin des brutalités et des abus policiers au Nigeria ».

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a également condamné ces violences. « Il est alarmant d’apprendre que plusieurs personnes ont été tuées et blessées lors des manifestations » contre les violences policières et « crucial que les responsables de ces abus soient traduits en justice et qu’ils aient à rendre des comptes », a-t-il écrit dans un communiqué.

Mercredi matin, l’indignation gagnait la toile, bien au-delà des frontières du Nigeria. Le candidat à la présidentielle américaine Joe Biden a appelé « le président Buhari et les militaires nigérians à cesser la violente répression des manifestants au Nigeria, qui a déjà fait plusieurs morts », dans un message écrit sur son site internet.

En Afrique du Sud, à Pretoria et au Cap, plusieurs centaines de manifestants ont exprimé leur indignation, défilant mercredi devant l’ambassade du Nigeria. L’Afrique du Sud accueille plus de 2,2 millions d’étrangers, dont de nombreux Nigérians.

Depuis près de deux semaines, des milliers de jeunes manifestent au Nigéria contre les violences policières et le gouvernance du président Muhammadu Buhari, la qualifiant de mauvaise. En dépit du couvre-feu total imposé par les autorités, le siège d’une station de télévision, connue pour ses liens avec le parti au pouvoir, a été incendié mercredi par des casseurs, ainsi qu’une importante station de bus et de nombreux autres bâtiments privés et publics. Des coups de feu tirés par les forces de l’ordre ont été entendus à différents endroits de la ville.

(AIP)

eaa/tm

 

 

 

 

 

AIP Adiaké

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